Violences sexuelles

Quand la pornographie nourrit la violence sexuelle

Cette page (en construction), et plus largement les travaux de la commission dédiée au sein de l’association, ont pour objectif d’apporter des éléments de compréhension et de réflexion sur ces liens complexes, et de proposer des pistes de réponses adaptées pour la prévention, l’accompagnement et la prise en charge des mineurs et des adultes ayant commis des violences sexuelles en ligne ou hors ligne, qu’elles soient judiciarisées ou non.

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La pornographie n’est pas un simple divertissement : lorsqu’elle devient compulsive, elle peut profondément influencer la construction psychique, sexuelle et relationnelle. La littérature scientifique et les constats de terrain montrent que l’usage compulsif de pornographie mainstream constitue aujourd’hui un facteur de risque reconnu dans le développement des violences sexuelles. En s’articulant avec des vulnérabilités psychologiques il peut favoriser l’agir violent. Trois mécanismes principaux sont identifiés :

L’apprentissage de la violence sexuelle : l’exposition répétée à des images pornographiques violentes peut favoriser la normalisation de la contrainte et de la domination comme un modèle de comportement sexuel.
Le façonnage neurobiologique : l’usage répété active et renforce les circuits cérébraux de la récompense, induisant une désensibilisation et une recherche croissante de contenus extrêmes. Il formate la sensibilité sexuelle à partir des stimuli pornographiques.
L’érotisation de la violence : l’association entre excitation sexuelle, plaisir et représentations violentes conduit à banaliser et rendre désirable la violence sexuelle.

Les observations issues des CRIAVS, des psychologues cliniciens et criminologues, ainsi que de plusieurs associations spécialisées, montrent que nombre d’auteurs de violences sexuelles présentent une addiction sexuelle, fréquemment liée à un usage problématique de pornographie. Cette dimension addictologique appelle une compréhension fine et une prise en charge spécifique, à l’articulation entre clinique, criminologie et addictologie. L’addiction apparaît comme l’autre face d’une même pièce, indissociable de la prévention et du traitement des violences sexuelles.

Consommation d’images pédopornographiques : addiction ou pédophilie ? Une expertise plus complexe que ce que l’on pense

La consultation d’images pédopornographiques fait partie des inculpations donnant lieu à une expertise psychiatrique et le contexte est souvent celui d’une pédophilie avec d’autres chefs d’inculpation. Cependant notre pratique de l’addiction à la pornographie nous a amenés à rencontrer des personnes qui sont arrivées à la pédopornographie sur le tard – par un mécanisme que nous décrirons – et qui ne souffrent pas d’une paraphilie pédophilique. Nous nous appuierons sur un travail de recherche récent pour le démontrer. Distinguer ces situations est important pour l’expert en termes d’évaluation de la dangerosité mais aussi pour l’orientation vers les soins post-sentenciels.

Table ronde sur les représentations des femmes et des sexualités véhiculées par la pornographie

Sénateurs
Bruno BELIN, Annick BILLON, Alexandra BORCHIO FONTIMP, Laurence COHEN, Véronique GUILLOTIN, Marie-Pierre MONIER
Intervenants
Catherine BERGERET-GALLEY (première vice-présidente de la Société française des chirurgiens esthétiques plasticiens (SOFCEP)), Margot FRIED-FILLIOZAT (sexothérapeute, intervenante en éducation sexuelle et affective), María HERNÁNDEZ-MORA (psychologue clinicienne, spécialisée dans les additions sexuelles et cybersexuelles, fondatrice et directrice scientifique du CEFRAAP), Israël NISAND (gynécologue-obstétricien)
Thèmes
Société, Questions sociales et santé

Mineurs et violences sexuelles

Les violences sexuelles entre mineurs sont en inquiétante augmentation, un phénomène en partie lié à l’exposition précoce et mal encadrée à la pornographie.

Intervention de Maria Hernandez Mora – Psychologue clinicienne, docteure en psychologie, Hôpital Marmottan (GHU de Paris) et CEFRAAP (Centre Francophone de Ressources et d’Accompagnement de l’Addiction à la pornographie)

Quel est l’impact de l’exposition à la pornographie selon les âges d’exposition ?
Quelles sont les caractéristiques d’une exposition problématique ?
Quel est l’impact de la virtualité dans la construction (identitaire, identificatoire) des enfants et des adolescents auteurs de violences sexuelles ?

Pornographie : quels impacts ? Le Sénat lance un pavé dans la mare

Début juin, lors d’une table ronde organisée par la délégation aux droits des femmes et à l’égalité, psychologue, sexologue, chirurgienne plasticienne, gynécologue et sexothérapeute se sont exprimés sur les effets de la pornographie, dont le premier accès, souvent involontaire et à un âge très précoce, peut s’assimiler à un « viol psychique ». Face à une vision déformée du sexe et de la sexualité qui a tendance à s’imposer comme la norme, tous ont rappelé l’importance de la prévention et de l’éducation dès le plus jeune âge.

Images pornographiques : « Un viol psychique » pour les enfants, alerte une psychologue

Après 5 mois de travaux, la mission d’information du Sénat sur les dérives de l’industrie pornographique s’est penchée, mercredi, sur la représentation des femmes et des sexualités véhiculées par ces contenus. Psychologues et sexologues ont dressé un constat alarmant.

How Porn Can Promote Sexual Violence

Research shows that as few as 1 in 3 and as many as 9 in 10 porn videos depict sexual violence or aggression. That’s especially concerning considering how multiple studies indicate that these sexually violent narratives can bleed into consumers’ attitudes and behaviors.

L'addication à la pornographie

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