Qu’est-ce que
l’addiction à la pornographie ?
L'usage de la pornographie

La croissance de l’usage des sites pornographiques est exponentielle :
- Elle dépasse en fréquentation des géants du numérique comme Twitter, Amazon ou Netflix
- Parmi les quinze sites internet les plus consultés dans le monde, trois d’entre eux sont pornographiques, dont un est français.
- En 2019, les vidéos pornographiques hébergées sur des plateformes de streaming de contenus pornographiques constituaient plus d’un quart (27 % exactement) de tout le trafic vidéo en ligne dans le monde, et 16 % du flux total de données sur Internet.
A l’international, les études ont montré que 50 à et 90% des hommes et 30 à 86% des femmes adultes consomment de la pornographie régulièrement.
Un phénomène de masse
Depuis l’émergence du web dans les années 2000 puis l’apparition du smartphone en 2007, l’usage de pornographie est devenue le comportement cybersexuel le plus répandu.
Le smartphone a conduit à une massification de l’usage de la pornographie en ligne car, même si avant 2007 l’ordinateur portable la rendait accessible, le smartphone a ajouté des conditions d’accès très facilitantes.
Concernant spécifiquement l’usage de pornographie en France, un rapport du Sénat français publié récemment a montré que les Français effectueraient chaque mois plus de 650 millions de visites sur l’ensemble des sites pornographiques accessibles dans le monde. 95% des hommes français et 82% des femmes ont déjà visionné des vidéos pornographiques (IFOP, 2019).
Par ailleurs, sept Français sur dix consultent mensuellement au moins une plateforme pornographique. La France est le deuxième pays au monde le plus consommateur de pornographie mainstream américaine.
L’exposition à la pornographie commence très tôt. En 2023, une étude de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) en France a montré que 51% des garçons de 12-13 ans en consomment régulièrement, et 20% des garçons de 15 ans consomment au moins une fois par semaine, la part des mineurs fréquentant ces sites a considérablement augmenté entre 2017 (19%) et 2022 (28%).
Pourquoi cet usage est-il si répandu ?
Les 5 A qui font du porno le plus puissant produit de consommation
Accessible
Disponible partout, à toute heure, dès lors qu’il y a une connexion à Internet
Abordable
Gratuite et illimitée tant dans le type de contenu que dans le temps d’usage
Anonyme
Il n’est pas nécessaire de se dévoiler ou d’être en contact avec autrui pour en faire usage, fait généralement dans le secret. Cela peut favoriser la perte de contrôle car empêche les contraintes externes dans l’usage
Aggressive
Une grande partie du contenu pornographique contient de l’agressivité physique ou verbale. Selon des auteurs, la pornographie hégémonique (dominante sur Internet) est, souvent, l’exhibition d’une activité délictueuse, faisant ainsi, de manière insidieuse, la propagande de la culture du viol en confirmant ses mythes associés. Selon une importante étude de contenu, 45% des vidéos pornographiques contiennent de la violence physique (fessées, giffles, étouffements, baillonnements…) dont 97% la cible était la femme qui y réagit d’une manière neutre ou positive. Ce type de contenu est à portée-de-main et provoque une libération accrue de dopamine qui peut ainsi faciliter les mécanismes addictifs du cerveau. Cet effet pourrait être comparé à un shoot de crack ! Lorsque la personne est face à la violence sexuelle, son système de stress s’active (malgré elle !).
Cela provoque une forte tension musculaire, une accélération cardiaque et une dilatation des pupilles. Tout le corps est intensément engagé dans l’usage de pornographie.
Par la suite, le relâchement produit via l’orgasme est bien plus intense qu’un relâchement fait en absence de cette tension accrue par la violence.
Addictogène
Les doses de dopamine libérées en situation de visionnage pornographique sont particulièrement intenses en raison du potentiel hyper-excitatoire de ces contenus.
Dans ce sens, le scientifique prix Nobel Tinbergen (1989) a développé le concept de « stimulus supranormal » qui défini le phénomène par lequel la version exagérée d’un stimulus provoque une réponse plus intense que celle provoquée par le stimulus de base à partir duquel il a évolué. La pornographie est bien un stimulus supranormal, c’est-à-dire qu’elle déclenche dans le cerveau une libération de dopamine (« molécule du plaisir » centrale dans les mécanismes de récompense, de plaisir et de désir) beaucoup plus forte que les stimulations sexuelles naturelles. Cela favorise un usage fréquent, intense… et parfois compulsif. En effet, dans la pornographie mainstream, tout est fait pour sur-stimuler l’usager : les corps et les réponses sexuelles se montrent sous une forme exagérée et surdimensionnée, les scripts, les sons et les plans dans les tournages sont pensés pour exacerber l’excitation de l’usager. De plus, l’industrie pornographique cible le circuit cérébral le plus puissant chez l’être humain : celui de la sexualité !
Par ailleurs, la recherche de nouveauté est caractéristique de l’usage de pornographie. La nouveauté permanente offerte par la possibilité infinie de voir des contenus pornographiques différents et étonnants (même extrêmes et interdits par la loi) est à l’origine de fortes libérations de testostérone et de dopamine. L’effet Coolidge est le terme utilisé par les biologistes pour se référer à ce phénomène. La nouveauté impacte le cerveau et accentue la décharge de substances neurochimiques favorisant l’excitation, le désir et la recherche de plaisir. Cette recherche incessante de nouveauté dans le visionnage peut, au fil du temps, provoquer un phénomène d’accoutumance. Le cerveau, afin de retrouver un équilibre face à l’excès de dopamine, développe une désensibilisation aux contenus sexuels en diminuant le nombre de récepteurs à la dopamine. Cela entraîne le phénomène de tolérance et la personne nécessite alors des libérations de plus en plus importantes de dopamine afin d’être excitée, obtenir l’érection. Pour cela, la personne peut être amenée à regarder des contenus pornographiques de plus en plus extrêmes ou choquants.
De plus, l’usage de pornographie peut être utilisé comme une évasion, permettant à la personne de se dissocier, de se couper de ses expériences émotionnelles désagréables ou de fuir sa réalité. La personne peut petit à petit s’habituer à regarder de la pornographie pour calmer des états dysphoriques qu’elle n’arrive pas à réguler autrement. Cette habitude est un des plus importants facteurs de vulnérabilité dans le développement de l’addiction.
Finalement, les sites pornographiques offrent une commodité dans l’usage (secret, gratuit, et de manière accessible et illimitée), qui va souvent de pair avec un mécanisme de déni. L’usager peut alors être au prise d’une croyance irrationnelle “les expériences sexuelles sont virtuelles et ne peuvent donc pas causer de conséquences réelles dans la vraie vie”. Malheureusement, ce déni peut accélérer le processus addictif et entraîner une série de résultats négatifs.
Quand l’usage devient addictif
Pour 3% à 15% des usagers
L’usage évolue vers un syndrome addictif
Chez certaines personnes (entre 3% et 15% des usagers), l’usage récréatif évolue vers un syndrome addictif que la littérature nomme un “Usage Problématique de la Pornographie (UPP)”. Cet usage, autrement nommé par les cliniciens comme une addiction à la pornographie est caractérisé par :
- une perte de contrôle dans l’usage (temps passé, quantité, type de contenu)
- la poursuite de l’usage malgré des conséquences négatives associées,
- une masturbation compulsive,
- des répercussions sur la santé mentale, la santé sexuelle, les relations sociales et le fonctionnement global de la personne.
Cette addiction se distingue des autres comportements sexuels compulsifs par le fait qu’elle se vit en solitaire avec une absence de lien ou de contact réel avec autrui et que l’excitation est générée exclusivement en ligne.
Cet usage n’est pas reconnu dans les classifications officielles comme une addiction à part entière. Cependant, le Trouble du Comportement Sexuel Compulsif (TCSC), récemment intégré dans la classification internationale CIM-11, permet aussi d’évaluer la perte de contrôle dans l’usage de pornographie.
De plus en plus de personnes consultent en psychologie ou en addictologie pour ce motif, avec un sentiment de perte de contrôle et une forte détresse. Beaucoup se décrivent comme “accros” à la pornographie. L’explosion des demandes de soin, la souffrance exprimée par les personnes concernées et les résultats des recherches scientifiques vont dans le même sens.
L’addiction à la pornographie est un trouble réel, qui mérite une reconnaissance plus claire dans le champ de la santé mentale.
Il ne s’agit pas d’un simple “manque de volonté” ou d’un comportement honteux, mais d’un trouble aux origines complexes qui nécessite des prises en charge spécialisées, centrées à la fois sur les symptômes et les causes profondes (traumatismes, troubles affectifs, solitude, etc.).
S'en sortir c'est possible
Les mécanismes et les symptômes de l’addiction à la pornographie
Les études montrent que les personnes souffrant de cette addiction présentent les mêmes mécanismes cérébraux que dans d’autres addictions (substances, jeu…) : sensibilisation accrue, accoutumance, perte de contrôle, altération du système de récompense, craving (désir irrépressible de consommer), biais attentionnels… La dopamine, neurotransmetteur clé dans le plaisir sexuel et le circuit de la récompense, joue un rôle central. Ce dérèglement renforce l’addiction.
Mais, concrètement, comment identifier l’addiction à la pornographie ? Quels sont ses symptômes principaux ?
Voici les SIX principaux symptômes de l’addiction à la pornographie :
1. La saillance
Quand la pornographie m’envahit
La pornographie prend une place centrale dans la vie de la personne.
Elle y pense constamment ou elle est, d’un coup, submergée par le besoin impérieux de regarder de la pornographie, au point que cela finit par parasiter ses pensées, altérer son humeur (on parle de craving), et modifier ses comportements sociaux (isolement, désintérêt pour les autres, baisse d’investissement personnel ou professionnel).
Même quand elle ne consomme pas, la personne peut ruminer, attendre avec impatience le moment où elle pourra le faire.
Le craving, c’est ce moment où l’envie de visionner de la pornographie devient obsédante. Il provoque une tension intérieure très forte, difficile à ignorer, qui peut monopoliser les pensées et orienter le comportement. Cela se manifeste par :
- Une impatience : la personne attend le moment où elle pourra s’isoler pour visionner
- Une forte agitation ou irritabilité si elle ne peut pas le faire tout de suite.
- Un sentiment que le visionnage soulagera quelque chose, même si la personne sait qu’après, elle éprouvera de la honte et de la culpabilité
Le craving est un symptôme central de l’addiction : le cerveau, habitué à recevoir sa “dose” de dopamine avec la pornographie réclame sa récompense. Ce n’est pas un simple caprice ou un manque de volonté : Il s’agit d’une pulsion intense et biologique, déclenchée par le système de récompense.
2. La modification de l’humeur
Quand la pornographie régule mes émotions
La personne utilise la pornographie comme une échappatoire émotionnelle.
Elle cherche à se calmer, se distraire, se sentir moins seul·e, apaiser une anxiété, ou fuir une émotion difficile. L’usage devient une stratégie d’auto-régulation, un “calmant” ou un “dopant” selon les moments. Le problème ? Cela soulage temporairement… mais ne résout rien en profondeur.
3. La tolérance
Quand ce que je regarde ne me suffit plus
Comme pour une drogue, le cerveau s’habitue à la stimulation neurochimique que la pornographie lui procure. Il devient insensible au fil du temps et a besoin d’augmenter les doses de pornographie visionnées. La tolérance s’installe de plusieurs manières :
- Tolérance quantitative : La personne a besoin de plus de temps de visionnage, plus longtemps, ou plus fréquemment, pour ressentir le même effet excitatoire
- Tolérance qualitative : La personne a besoin de visionner des vidéos de plus en plus extrêmes, violentes, insolites, trash, afin de provoquer la même excitation qu’à l’origine. Les plateformes facilitent cela : en un clic, on passe à du contenu toujours plus intense. Par ailleurs, certaines pratiques renforcent ce mécanisme, comme :
- Le skipping : Zapper sans cesse pour trouver la vidéo “parfaite” pour l’orgasme, la plus excitante possible.
- L’ edging : Retarder volontairement l’orgasme pour amplifier l’effet.
À terme, cette recherche de nouveauté affaiblit la sensibilité du cerveau : il en faut toujours plus pour ressentir toujours moins.
4. La rechute
Quand j’ai traversé une bonne phase d’abstinence… et je me retrouve dessus de nouveau
Même après un arrêt ou une pause, la personne peut replonger dans ses anciens schémas, parfois plus intensément encore. Cela ne signifie pas un échec total, mais c’est typique du fonctionnement addictif : Le cerveau n’oublie pas ce qui lui a procuré du plaisir et peut en réclamer lorsqu’il se confronte à une situation difficile, à une période particulièrement vulnérable, ou tout simplement à un contexte hypersexualisé.
5. Le manque
Quand ne pas visionner me met dans tous mes états
Quand l’usage est interrompu ou réduit, la personne peut vivre des symptômes de mal-être profond, similaires aux symptômes de sevrage dans d’autres addictions. Ceux-ci sont de deux sortes :
- Psychologiques : irritabilité, agitation psychomotrice, sauts d’humeur, anxiété, frustration, colère, vide intérieur
- Physiques (moins documentés mais souvent signalés par nos patients) : troubles du sommeil, maux de tête, nausées, sueurs, maux de ventre, perte d’appétit…
6. Le conflit (interne et externe)
Quand l’usage abîme mon estime de moi et impacte ma vie quotidienne
La personne vit un conflit interne, elle désire arrêter, mais n’y arrive pas. Elle est figée dans l’impuissance. Cela entraîne une perte d’estime de soi, de la frustration, un dégoût de soi et une honte profonde. En effet, l’un des symptômes les plus douloureux – mais souvent silencieux – de l’addiction à la pornographie, c’est la honte. La personne sait que son comportement ne lui fait pas du bien. Elle voudrait arrêter, mais n’y arrive pas. À chaque rechute, elle ressent une forme de trahison envers elle-même, un sentiment d’échec.
Ce malaise peut évoluer en dégoût de soi :
- Se sentir “sale”, “anormal·e”, “faible”
- Avoir l’impression de ne pas être à la hauteur en tant que personne, ni dans les relations affectives, ni dans la sexualité, ni dans les valeurs (incongruence morale)
- Éviter le regard des autres, se replier sur soi.
Cette honte peut devenir un cercle vicieux : Plus la personne se sent mal, plus elle a envie de se soulager… Pour cela, elle retourne vers l’usage, ce qui entretient la honte encore et encore. Cette honte empêche souvent de demander de l’aide, car la personne a peur d’être jugée, rejetée, ou incomprise. D’où l’importance de créer des unités spécialisées dans cette addiction, afin que toute personne concernée ne craigne pas le rejet, mais soit assurée d’être comprise et bien accompagnée !
Par ailleurs, l’addiction entraîne aussi un conflit externe. Elle isole, crée des tensions et peut abîmer les relations intimes ou sociales. Le comportement compulsif devient un obstacle à une vie affective, professionnelle ou familiale équilibrée.
En parallèle, cette addiction peut engendrer des conflits avec l’entourage, notamment avec la partenaire qui peut vivre l’usage de pornographie du conjoint comme un trauma de trahison.
Le symptôme conjugal : La détresse de la partenaire
Quand ma partenaire découvre mon addiction et cela provoque un dégoût, un sentiment d’insécurité et de solitude, une dévalorisation et de l’isolement.
Le traumatisme de trahison (betrayal trauma) est un concept développé par Jennifer Freyd (1996) pour désigner les réactions psychologiques vécues par une personne trahie par un individu dont elle dépend sur le plan affectif, relationnel ou sécuritaire. Ce cadre théorique a récemment été appliqué à l’expérience des partenaires — souvent des femmes — d’individus présentant une addiction à la pornographie. Bien que non physique, cette forme de trahison intime induit des perturbations émotionnelles comparables à celles observées dans les contextes d’infidélité conjugale ou de violence relationnelle. La trahison est perçue non seulement dans le comportement de l’usage caché ou compulsif, mais aussi dans le non-respect implicite du contrat relationnel (fidélité, intimité, exclusivité émotionnelle et sexuelle). Elle provoque une blessure profonde à la confiance, souvent accompagnée d’un sentiment d’insécurité, de dévalorisation et d’isolement. Elle engendre une culpabilité des femmes (« je ne suis pas assez désirable », « je ne suis pas une bonne épouse ») et accentue leur isolement, d’autant plus que leur souffrance est parfois invalidée par l’entourage ou par certains professionnels de santé peu formés à ces problématiques.
Les symptômes du trauma de trahison retrouvés chez les conjointes sont les suivants :
- hypervigilance émotionnelle
- ruminations
- cauchemars ou flashbacks associés à la découverte des comportements sexuels
- évitement de l’intimité ou du conjoint
- perturbations de l’estime de soi et du schéma corporel.
Je fais usage du porno mais...
suis-je proche d'une addiction ?
Les conséquences de l’addiction à la pornographie
Les conséquences de cette addiction ont été particulièrement étudiées dans la littérature depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
De nombreuses études montrent que lorsque l’usage de la pornographie devient excessif ou compulsif, il peut avoir des effets négatifs importants sur la santé psychique, les relations personnelles, la sexualité, et le fonctionnement social global. Pour cette raison, de nombreux cliniciens comprennent cette addiction comme un enjeu de santé publique.
Conséquences personnelles (psychiques et émotionnelles)
- Estime de soi abîmée : perte de confiance en soi, sentiment d’être inadéquat, confusion sur son identité sexuelle ou relationnelle, complexes corporels
- Honte, culpabilité, dégoût de soi : la personne se sent piégée par son comportement et se juge sévèrement
- Obsessions sexuelles
- Sentiment d’impuissance : Malgré des efforts, elle n’arrive pas à reprendre le contrôle, ce qui renforce le mal-être profond et le désespoir
- Symptômes anxio-dépressifs et dans certains cas, à des idées suicidaires
- Altération des fonctions exécutives (attention, concentration, prise de décision…)
Conséquences relationnelles
- Ruptures sentimentales : perte de lien dans le couple, éloignement émotionnel, conflits liés à la l’usage caché ou envahissant
- Perte de confiance en l’autre : la personne peut devenir méfiante, distante ou incapable d’être vraiment en lien avec l’autre
- Difficulté à vivre l’intimité réelle : fantasmes déconnectés de la réalité, difficulté à ressentir de l’émotion ou du plaisir dans une relation authentique
- Baisse de l’empathie : certaines études montrent que l’UPP peut altérer la capacité à se mettre à la place de l’autre
Conséquences sur la sexualité
- Baisse de satisfaction sexuelle chez les hommes et les femmes
- Dysfonctions sexuelles fréquentes :
– Dysfonction érectile. Le terme PIED (Pornography Induced Erectile Dysfunction) est employé das de nombreux forums et articles scientifiques pour décrire cette dysfonction induite par l’usage de pornographie
– Orgasme retardé
– Anxiété sexuelle
– Éjaculation retardée
– Perte de désir
– Vaginisme
– Vision coïtocentrée du sexe - Altération de l’intimité conjugale : Diminution de l’excitation sexuelle avec un·e partenaire, perte de désir pour le/la partenaire, diminution des rapports sexuels, isolement émotionnel
- Frustration et insatisfaction lors des rapports réels
- Flou entre réalité et fiction sexuelle
- Altération de la perception de l’intimité
- Complexes physiques accrus et image corporelle dévalorisée
- Attentes irréalistes sur les relations sexuelles
- Anxiété sexuelle, baisse d’assertivité, hypervigilance
Conséquences sociales et professionnelles
- Isolement : retrait des activités sociales, perte d’intérêt pour les relations amicales ou familiales
- Désajustement social : difficulté à interagir normalement, à gérer les responsabilités ou à rester concentré au travail
- Problèmes légaux ou financiers : certaines personnes développent des comportements à risque (exposition publique, achats compulsifs, etc.)
- Difficultés financières (achats compulsifs de contenus, abonnements…)
- Conséquences sur la vie professionnelle (baisse de productivité, absentéisme)
- Impact sur les responsabilités familiales ou éducatives
Conséquences culturelles et sociétales
- Stéréotypes sexuels, notamment autour du sexisme, de la misogynie et de la violence envers les femmes.
- Normalisation des comportements sexuels violents, dégradants ou non consentis, surtout chez les jeunes exposés très tôt; Erotisation de la violence
- Déploiement des scripts sexuels déconnectés du respect, du consentement ou de la réciprocité
- Modèles irréalistes des corps, des performances sexuelles, des pratiques (fréquence, intensité, absence de consentement explicite)
- Réduction de la sexualité à une logique de performance plutôt que d’intimité et de relation
Chez les ados
Chez les adolescents, une exposition précoce à la pornographie influence profondément la construction psycho-sexuelle, avec des risques accrus de comportements sexuels problématiques ou violents, et de déploiement de l’addiction à l’âge adulte. Le premier contact se situe entre les 9 et les 11 ans. Entre 5 % et 14 % des adolescents présentent un usage compulsif.
“J’ai perdu ma liberté, ma confiance en moi, mon énergie. J’ai vu mon affectivité, ma sexualité, mon rapport au corps et ma relation avec les filles détraqués. Mais maintenant, j’en suis libéré”
“Pornographie, à cause de toi je n’ai pas pu apprendre une manière saine pour trouver un équilibre intérieur, et maintenant je me tourne toujours vers la sexualité pour me réguler mentalement.”
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